FRACTURATION
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Nov 15, 2011 10:26PM
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Patrice Laflamme
Agence QMI
La Ville de Huntingdon, en Montérégie, se lance dans le traitement des eaux de fracturation du gaz de schiste. Après des mois de tests et d'analyses scientifiques, la municipalité est entrée en phase d’expérimentation environnementale.
« Nous avons débuté tôt ce matin (mardi) les premiers déversements d'eaux de fracturation des bassins de La Présentation directement à notre usine de traitement des eaux usées, et tout se déroulement normalement. La Ville fait son entrée dans l'industrie gazière et ce n'est qu'un début », a précisé le maire de la localité, Stéphane Gendron, dans un communiqué de presse.
Les autorités municipales sont actuellement en train de négocier avec plusieurs entreprises de Calgary afin d'offrir le procédé de traitement des eaux de fracturation en provenance des divers sites d'exploration de gaz de schiste au Québec.
« Notre usine de Huntingdon est l'une des plus puissantes au Québec et fait partie des onze usines de traitement des eaux usées aptes à recevoir les eaux de fracturation. Ce que nous déversons aujourd'hui comporte une charge environnementale beaucoup moindre que celle du textile à l'époque (jusqu'en 2005). Il s'agit donc d'un avantage économique indéniable pour la ville et les contribuables », a indiqué M. Gendron.
Dans les mois ou les années à venir, la Ville offrira les quantités d’eau nécessaires aux diverses opérations de fracturation et d'exploration pour l'industrie gazière au Québec, et ce, « à un taux compétitif ».
« Notre usine de filtration peut fournir aisément à cette industrie, sur une base quotidienne, plus de 20 millions de litres sans affecter les besoins des citoyens et les actuels besoins industriels de la municipalité. Il s'agit pour nous d'un véritable or bleu qui nous permettra de retrouver des niveaux de revenus semblables à ceux que nous avons connus au temps des usines de textiles », a souligné le maire.
La Ville de Huntingdon se montre disposée à collaborer avec le gouvernement provincial et différentes compagnies privées pour favoriser l’exploitation du gaz de schiste aux niveaux local et régional.
Dans un mémoire que le maire Gendron a lui-même déposé il y a un an aux audiences publiques de la Commission d’enquête sur le développement durable de l’industrie des gaz de schiste au Québec, la municipalité a fait valoir qu’elle « n’est pas contre le développement de l’exploitation du gaz de schiste dans sa région ni même sur son territoire à condition que cette exploitation soit faite dans le respect rigoureux de l’environnement et des communautés visées. »